Le Centre de pharmacovigilance d'Uppsala, qui est le centre collaborateur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour la pharmacovigilance internationale, a organisé la quatorzième formation en la matière à Uppsala (Suède), du 21 mai au 1er juin 2012. Depuis 1993, ces sessions sont suivies par plus de 340 participants, venus de 90 pays différents. Cette année, les six Régions OMS étaient présentes. Les participants du Bureau régional pour la Méditerranée orientale comprenaient des représentants des centres nationaux de pharmacovigilance et de l'industrie pharmaceutique.
Le succès des programmes de pharmacovigilance, qui ont pour but de signaler toute réaction indésirable aux médicaments, dépend de l'aptitude de l'administration (en général, l'autorité nationale de réglementation pharmaceutique) à sensibiliser les personnels de santé et à les encourager à faire remonter leurs observations. Ces derniers doivent avoir conscience qu'il est toujours utile d'accumuler les données d'expérience en ce qui concerne les réactions indésirables au niveau des soins de santé. Ils doivent également être capables d'analyser ces informations selon une approche risque/bénéfice et d'informer les autres personnels de santé ou le grand public sur l'innocuité des médicaments.
Lorsqu'un système de notification des réactions indésirables est déjà bien établi, les nouveaux personnels doivent suivre une formation de base en raison de la rotation de poste et du remplacement des effectifs. Dans de nombreux pays, les fabricants de produits pharmaceutiques doivent prendre part au recueil, au traitement et à l'évaluation des informations sur la sécurité des patients. Les entreprises du secteur doivent également développer leurs propres compétences pour la gestion de ce type de données. Par conséquent, la formation s'adressait principalement aux personnes travaillant dans une autorité de réglementation ou dans l'industrie pharmaceutique.
La formation comportait un volet théorique et un aspect pratique, avec des exposés et présentations par les participants. Les sessions pratiques étaient notamment axées sur l'enregistrement des informations relatives aux cas et sur l'utilisation de la base de données mondiales de l'OMS sur les réactions indésirables aux médicaments (VigiBase).