Le programme de l’OMS pour la bonne gouvernance des médicaments a été lancé en 2004 dans le but de contribuer au renforcement des systèmes de santé et de prévenir la corruption au moyen de la promotion de la bonne gouvernance dans le secteur pharmaceutique. Ses objectifs sont les suivants :
- Attirer l’attention sur l’impact de la corruption dans le secteur pharmaceutique afin qu’une place soit accordée à cette question dans l’agenda national dédié aux politiques de santé ;
- Renforcer la transparence et la responsabilité des systèmes de gestion de la règlementation et de l’approvisionnement des médicaments ; promouvoir l’intégrité individuelle et institutionnelle dans le secteur pharmaceutique ; et
- Institutionnaliser la bonne gouvernance dans les systèmes pharmaceutiques en renforçant les capacités nationales et le leadership.
L’approche de bonne gouvernance des médicaments repose sur l’idée qu’en aidant les décideurs politiques et les responsables nationaux à identifier les forces et les faiblesses de leur système pharmaceutique national, des interventions appropriées peuvent être élaborées et mises en œuvre.
La réunion interpays sur la bonne gouvernance des médicaments pour les pays de la Région de la Méditerranée orientale engagés dans la phase I a eu lieu en Jordanie, à Amman, du 16 au 19 août 2015. Elle a réuni des représentants d’agences anti-corruption, des examinateurs indépendants nationaux et des homologues gouvernementaux provenant des six pays cibles comprenant l’Afghanistan, l’Iraq, la Jordanie, le Liban, le Maroc et le Pakistan (la Libye et le Yémen n’ayant pas pu participer).
Cette réunion avait pour objectif de :
- Présenter les résultats des évaluations nationales effectuées à l’échelle des pays participants et d’identifier les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces (analyse SWOT) ;
- Renforcer les capacités des équipes nationales afin d’entamer les activités de Phase II de la bonne gouvernance des médicaments ;
- Identifier et faire face aux goulets d’étranglements possibles en matière de développement d’un cadre national de bonne gouvernance des médicaments ;
- Élaborer des plans d’action nationaux pour la bonne gouvernance des médicaments valables jusqu’à fin 2016.