Choléra

L’image nous montre un enfant transportant des jerricanes d’eau lors d’une flambée de choléra au YémenLe choléra est une infection diarrhéique aiguë due à la consommation de nourriture ou d’eau contaminée par la bactérie Vibrio cholerae. Chaque année, on compte 3 à 5 millions de cas de choléra et 100 000 à 120 000 décès associés. La courte période d’incubation (de deux heures à cinq jours) ajoute au caractère potentiellement explosif des flambées.

Le choléra est une maladie extrêmement virulente. Il touche les enfants comme les adultes et peut tuer en quelques heures. Près de 75 % des personnes infectées par Vibrio cholerae ne développent pas de symptômes, bien que les bactéries soient présentes dans leurs selles entre 7 et 14 jours après l’infection et soient rejetées dans l’environnement, avec la possibilité d’infecter d’autres individus.

Le choléra demeure un risque de santé publique majeur dans la Région OMS de la Méditerranée orientale. Au cours de la dernière décennie, au moins 14 des 22 pays de la Région ont signalé des cas de choléra, souvent dans des proportions épidémiques. Les pays de la Région confrontés à des situations d’urgence complexes sont particulièrement exposés, à cause du manque de ressources en eau de boisson saine et en systèmes d’assainissement. La véritable ampleur de la charge de morbidité du choléra dans la Région est difficile à estimer du fait de la faiblesse des systèmes de surveillance dans certains pays d’endémie, ainsi que de la sous-notification des cas. On estime cependant que le nombre de cas avoisinerait les 188 000 par an. Des flambées explosives de choléra ont été rapportées en Afghanistan, à Djibouti, en Iraq, au Pakistan, au Soudan, en Somalie et au Yémen au cours des 10 dernières années.

Des mesures de prévention et de lutte efficaces et éprouvées contre le choléra dépendent de l’existence de services de salubrité de l’environnement adéquats tels qu’une eau de boisson saine, un accès amélioré à des dispositifs d’assainissement sûrs et des mesures d’hygiène sanitaire. L’existence de vaccins anticholériques oraux suscite de l’espoir en matière de prévention du choléra et de lutte contre la maladie, notamment dans les situations où les autres mesures de santé publique conventionnelles, telles que l’amélioration de l’accès à de l’eau de boisson saine et à l’assainissement, ne peuvent être intensifiées rapidement du fait des conflits ou d’autres facteurs environnementaux.

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