Projet du Fonds mondial pour l'environnement
Les maladies à transmission vectorielle sont une source importante de morbidité et de mortalité dans les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, qui font partie de la Région OMS de la Méditerranée orientale. Les pays de cette région supportent une part disproportionnée de la charge mondiale associée à ces maladies.
De nombreux pays de la Région de la Méditerranée orientale sont parvenus à réduire, voire à éliminer le paludisme durant la Campagne mondiale d’éradication du paludisme menée par l’OMS dans les années 50 et 60. Cette campagne reposait sur l’utilisation du dichloro-diphényl-trichloroéthane (DDT) pour la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations (DDT).
Comme dans les autres régions, l’émergence de résistances aux insecticides chez les vecteurs de maladies dans la Région a été difficile à limiter en raison du nombre réduit d’insecticides (quatre catégories (organochlorés, organophosphorés, carbamates et pyréthrinoïdes) disponibles pour la pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations. Ce problème a été exacerbé par l’utilisation intempestive des pesticides dans les secteurs de l’agriculture et de la santé publique : L’entreposage de quantités importantes de DDT, qu’il soit obsolète ou non, dans des conditions non sécurisées, reste une menace pour la santé humaine et l’environnement. De plus, la circulation de DDT du secteur de la santé vers celui de l’agriculture (illégale dans tous les pays ayant interdit l’utilisation du DDT pour la protection des végétaux) vient encore aggraver cette menace qui est difficile à maîtriser. Les structures opérationnelles et gestionnaires appuyant les campagnes nationales de pulvérisation d’insecticide à effet rémanent à l’intérieur des habitations ont été difficiles à démanteler après l’élimination du paludisme en tant que problème de santé publique.
Potentiel de recours au DDT dans la Région
La Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP) impose aux pays parties à la Convention de limiter la production et l’utilisation du DDT dans la lutte antivectorielle aux cas où aucune autre solution viable et abordable n’est disponible.
Ce projet répond aux objectifs du programme opérationnel du Fonds pour l’environnement mondial sur les POP consistant à fournir une aide supplémentaire aux pays en développement et aux pays dont l’économie est en transition pour réduire et/ou éliminer l’émission des POP dans l’environnement. Ce projet contribue à la mise en œuvre de la Priorité stratégique POP-4 du FEM : Promouvoir la création de partenariats pour démontrer des technologies et pratiques novatrices dans le domaine de la réduction des POP.
L’objectif de développement consiste à réduire le recours au DDT pendant les flambées de maladies à transmission vectorielle et à réduire la probabilité du recours au DDT pour la prévention et la lutte contre les maladies à transmission vectorielle dans tous les pays, grâce à l’utilisation d’interventions alternatives viables, d’un bon rapport coût-efficacité et respectueuses de l’environnement. Pour cela, l’objectif du projet consiste à : établir un cadre d’action, des critères et des procédures de gestion intégrée des vecteurs (GIV) pour la prévention et la lutte contre les maladies à transmission vectorielle par le biais d’une utilisation optimisée des outils et ressources, d’une coordination inter- et intra-sectorielle, de partenariats et d’une responsabilisation des communautés comme point de départ de la réduction du recours au DDT. Le renforcement des capacités nationales de GIV et de gestion rationnelle des pesticides est un prérequis capital pour s’acquitter avec succès et de manière durable des obligations découlant de la Convention de Stockholm.
Pour en savoir plus sur le FEM
Progrès accomplis dans la Région
Liens connexes
Fonds pour l’environnement mondial
Module de formation sur la lutte antipaludique : entomologie et lutte antivectorielle