À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme (25 avril 2021), l’OMS appelle à un engagement politique et à des investissements accrus en matière de prévention et de lutte antipaludique afin d’atteindre la cible « Zéro paludisme » en invitant instamment :
les personnes vivant dans les pays d'endémie à tirer un trait sur le paludisme en se faisant dépister à la fois pour le paludisme et la COVID-19 en cas de fièvre et à se faire soigner ;
les responsables de l'élaboration des politiques dans les pays d'endémie à tirer un trait sur le paludisme en augmentant la couverture des interventions de prévention et de traitement du paludisme dans le cadre des efforts visant à réaliser la couverture sanitaire universelle ;
les donateurs régionaux à tirer un trait sur le paludisme en intensifiant les efforts de lutte contre cette maladie ainsi que contre d'autres maladies à transmission vectorielle et en remédiant au déficit de financement de 45 % dans les pays d'endémie palustre de la Région.
Le paludisme est une maladie fébrile aiguë. Chez un sujet non immunisé, les symptômes apparaissent habituellement 10 à 15 jours après la piqûre de moustique infectante. Les premiers symptômes – fièvre, maux de tête et frissons – peuvent être légers et difficiles à reconnaître comme étant associés au paludisme. S’il n’est pas traité dans les 24 heures, le paludisme à Plasmodium falciparum peut évoluer vers une maladie grave, aboutissant souvent au décès.
Sur les huit pays où le paludisme est endémique dans la Région de la Méditerranée orientale, six portent une charge élevée, à savoir l'Afghanistan, Djibouti, le Pakistan, la Somalie, le Soudan et le Yémen. Le Soudan a le pourcentage le plus élevé de cas, soit environ 46 %, suivi du Yémen, avec 17 %. Dans ces pays, les confinements et l’accès réduit aux soins dans le contexte de la pandémie de COVID-19 ont entraîné une réduction des comportements de recours aux soins lorsque les personnes ont de la fièvre.
Deux pays (Arabie saoudite et République islamique d’Iran) sont au stade de l’élimination. La République islamique d’Iran n’a notifié aucun cas autochtone entre 2018 et 2020 et peut prétendre à la certification de pays exempt de paludisme. En Arabie saoudite, le nombre de cas autochtones notifiés a régressé, passant de 272 en 2016 à 38 en 2019. Les 14 autres pays de la Région sont exempts de paludisme autochtone et s’efforcent d’empêcher sa réapparition.
Affiche
Message du Directeur régional OMS Méditerranée orientale pour la Journée mondiale du Paludisme 2021
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