La présence de la tuberculose dans les prisons est un fléau persistant. Les taux observés chez les prisonniers restent beaucoup plus élevés (de 5 à 50 fois) que les moyennes nationales, tant dans les pays développés que dans les pays en développement. Les données indiquent que les prisonniers et le personnel pénitentiaire sont particulièrement vulnérables à la maladie. Toutefois, on ignore le nombre annuel de personnes qui, dans l’ensemble de la population, contractent une infection à Mycobacterium tuberculosis ou développent une tuberculose active en prison. Une étude systématique, effectuée dans la revue scientifique PLoS Medicine, a cherché à répondre à cette question et à calculer le pourcentage d’infection tuberculeuse latente et de tuberculose active dû à une exposition en prison.
L’étude fait apparaître que l’amélioration de la lutte antituberculeuse dans les prisons contribuerait non seulement à protéger les prisonniers et le personnel de la propagation de la maladie, mais également à réduire la charge de morbidité qui lui est imputable. L’étude démontre enfin à quel point ce problème est actuellement méconnu.
Source : Baussano I. et al. Tuberculosis crisis in prisons: A systematic review. PLoS Medicine, 2010, vol. 7, nº 12. Texte intégral de l'éditeur PDF [495 ko, 10 pages, en anglais]