WHO EMRO - Risk factors

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Les principales MNT sont largement évitables grâce à des interventions efficaces qui s'attaquent aux facteurs de risque comportementaux modifiables communs. Les maladies cardiovasculaires (telles que les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux), les cancers, les maladies respiratoires chroniques (telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive et l’asthme) et le diabète sont les principales causes de décès prématurés dans les pays de la Région de la Méditerranée orientale, représentant 66 % de l’ensemble des décès. Deux tiers de ces décès prématurés sont liés à des facteurs de risque comportementaux modifiables communs : tabagisme, mauvaise alimentation, sédentarité et usage nocif de l’alcool. Ces comportements malsains entraînent des changements métaboliques/biologiques clés qui augmentent le risque de maladies non transmissibles : hypertension artérielle, surpoids/obésité, taux élevés de glycémie/diabète et hyperlipidémie (taux élevé de graisses dans le sang).

Les facteurs de risque des MNT débutent souvent à un âge précoce et se poursuivent jusqu'à l'âge adulte. Pourtant, les faits montrent que des interventions préventives et thérapeutiques sont nécessaires pour inverser l’épidémie de MNT. La réduction de la pollution de l’air intérieur et extérieur est également essentielle pour inverser la tendance de l’épidémie de MNT. Des données récentes indiquent que les niveaux élevés de pollution atmosphérique alimentent l’épidémie de MNT. Par conséquent, elle représente désormais un facteur de risque supplémentaire pris en compte dans les activités de lutte contre les MNT. La pollution de l’air intérieur et extérieur provoque des décès prématurés et des maladies dus aux accidents vasculaires cérébraux, aux cardiopathies ischémiques, au cancer du poumon et aux bronchopneumopathies chroniques obstructives.

Charge des facteurs de risque

La Région de la Méditerranée orientale présente certains des taux les plus élevés de tabagisme, de surpoids et d'obésité, et de sédentarité de toutes les régions du monde : 90 millions d’adultes de la Région sont consommateurs de tabac, 185 millions sont en surpoids ou obèses et près de 130 millions d’adultes sont sédentaires.

Personnes à risque

Les enfants, les adultes et les personnes âgées sont tous vulnérables aux facteurs de risque qui contribuent aux maladies non transmissibles, qu'il s'agisse d'une mauvaise alimentation, de la sédentarité, de l'exposition à la fumée du tabac, de l'usage nocif de l'alcool ou de la pollution atmosphérique. Ces maladies sont entraînées par des forces qui comprennent l’urbanisation rapide non planifiée, la mondialisation des modes de vie malsains et le vieillissement de la population. Une mauvaise alimentation et un manque d’activité physique peuvent se manifester chez les personnes par une hypertension artérielle, une hyperglycémie, une élévation du taux de lipides sanguins et l’obésité. Il s’agit de facteurs de risque métaboliques et peuvent entraîner des maladies cardiovasculaires, la principale MNT en termes de décès prématurés.

Prévention et réduction des facteurs de risque

La réduction des principaux facteurs de risque de MNT– tabagisme, sédentarité, mauvaise alimentation, usage nocif de l’alcool et pollution de l’air – est l’objectif principal de l’action de l’OMS pour prévenir les décès dus aux maladies non transmissibles. Si nous réduisons l’impact des facteurs de risque, nous pourrons bien progresser pour réduire le nombre de décès à l’échelle régionale. La prévention des maladies non transmissibles est un problème qui prend de l’ampleur. La lutte contre les facteurs de risque permettra donc non seulement de sauver des vies, mais aussi de stimuler considérablement le développement économique des pays.

Réponse apportée par l'OMS

Le cadre d'action régional sur la prévention et la maîtrise des MNT met l'accent, entre autres, sur les interventions stratégiques visant à lutter contre les facteurs de risque liés aux principales MNT évitables. Dans le domaine de la prévention et de la réduction des facteurs de risque, le cadre d’action aide les pays à accélérer la mise en œuvre des interventions légales pour freiner l'épidémie de tabagisme ; garantir une nutrition saine, y compris en encourageant l'allaitement maternel, en réglementant la commercialisation des aliments et des boissons non alcoolisées destinés aux enfants, en réduisant la consommation de sel, en éliminant la quasi-totalité des acides gras trans consommés et en réduisant la consommation d'acides gras saturés ; à promouvoir l'activité physique ; à mettre en œuvre les meilleurs choix pour réduire l'usage nocif de l'alcool ; et à mettre en œuvre les lignes directrices de l'OMS et les interventions recommandées pour réduire l'exposition à la pollution atmosphérique.

Le cadre d’action pour la prévention et la maîtrise des MNT constitue la feuille de route des pays pour la mise en œuvre de la Déclaration politique des Nations Unies sur les MNT et sert d’adaptation régionale au Plan d’action mondial pour la prévention et la maîtrise des MNT 2020-2030 (qui a été prolongé jusqu’en 2030). Il se compose de 19 interventions stratégiques à mettre en œuvre par les pays dans les quatre domaines prioritaires : gouvernance ; prévention et réduction des facteurs de risque ; surveillance, suivi et évaluation ; et soins de santé. Il comprend également 14 indicateurs que l’OMS utilise pour réaliser un suivi et rendre compte des progrès accomplis par les pays. Le cadre d’action pour la lutte contre les MNT constitue la voie à suivre afin de mieux prévenir, traiter et prendre en charge ces maladies, ainsi que pour améliorer la santé et le bien-être. Pour la plupart des interventions stratégiques identifiées dans le cadre d’action, l’OMS a mis au point des outils reposant sur des bases factuelles pour soutenir encore davantage les pays dans la lutte contre les MNT. Les pays doivent intensifier la mise en œuvre du cadre d’action régional. À défaut, les cibles des objectifs de développement durable (ODD) relatives à la santé, en particulier la réduction d’un tiers des décès prématurés dus aux MNT (cible 3.4), ne seront pas atteintes d’ici à 2030.