Tabagisme

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La consommation de tabac représente un défi majeur pour les efforts en cours visant à prévenir les maladies non transmissibles (MNT) dans de nombreux pays de la Région. Les principales MNT, à savoir les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète, sont la principale cause de décès prématurés dans les pays de la Région de la Méditerranée orientale, responsables de plus de 2,8 millions de décès chaque année. Parmi les autres MNT, l’on peut citer l'hypertension, la maladie d'Alzheimer et l'ostéoporose.

Collectivement, les principales MNT sont responsables de 66 % de tous les décès dans la Région. Plus de la moitié des décès dus à des MNT sont prématurés, c'est-à-dire qu'ils surviennent avant l'âge de 70 ans. Ces décès prématurés sont liés à des comportements malsains, ou à des facteurs de risque, tels que le tabagisme notamment. 

L'épidémie de tabagisme est l'une des plus grandes menaces pour la santé publique à laquelle le monde ait jamais été confrontée, tuant plus de huit millions de personnes par an dans le monde. Environ une personne meurt toutes les quatre secondes à cause du tabac, et jusqu'à la moitié des consommateurs actuels mourront éventuellement d'une maladie liée au tabac. Le tabac peut également être mortel pour les non fumeurs. L'exposition au tabagisme passif a également été impliquée dans des résultats négatifs pour la santé, causant 1,2 million de décès par an dans le monde.

Près de la moitié des enfants respirent de l'air pollué par la fumée du tabac et 65 000 enfants meurent chaque année des suites de maladies liées au tabagisme passif. On estime que 1,3 milliard de personnes dans le monde consomment des produits du tabac, dont 80 % dans des pays à revenu faible et intermédiaire. La consommation de tabac contribue à la pauvreté en détournant les dépenses des ménages des besoins de base, tels que la nourriture et le logement, en faveur du tabac. Il est difficile d’infléchir ce comportement de dépense du fait de l’importante dépendance que procure le tabac. Il provoque également des décès prématurés et des incapacités chez les adultes en âge de procréer dans les ménages, ce qui entraîne une réduction du revenu du ménage et une augmentation des coûts des soins de santé.



Cesser de fumer

Cesser de fumer peut être difficile, en particulier avec le stress économique et social supplémentaire dû à la pandémie, mais les avantages du sevrage tabagique sont presque immédiats.

Dans les 20 minutes, votre fréquence cardiaque et votre tension artérielle chutent.

12 heures après, le taux de monoxyde de carbone dans votre sang redescend à la normale.

Entre 2 et 12 semaines, votre circulation sanguine s'améliore et votre fonction pulmonaire augmente.

Entre 1 et 9 mois, diminution de la toux et des difficultés respiratoires.

1 an, votre risque de coronaropathie est d'environ la moitié de celui d'un fumeur.

5 ans, votre risque d'AVC est réduit à celui d'un non-fumeur 5 à 15 ans après avoir arrêté.

10 ans, votre risque de cancer du poumon chute à environ la moitié de celui d'un fumeur et votre risque de cancer de la bouche, de la gorge, de l'œsophage, de la vessie, du col de l'utérus et du pancréas diminue.

15 ans, votre risque de coronaropathie est d'environ la moitié de celui d'un non fumeur.

Efforts de lutte antitabac

Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac

Pour lutter contre le tabac, les États Membres de l'OMS ont négocié la Convention-cadre de l’OMS pour la lutte antitabac (CCLAT-OMS). La Convention-cadre est le premier traité international négocié sous les auspices de l’OMS. Elle a été adoptée par l’Assemblée mondiale de la Santé le 21 mai 2003 et elle est entrée en vigueur le 27 février 2005. Elle est depuis devenue l’un des traités les plus rapidement et les plus largement acceptée de l’histoire des Nations Unies.

La Convention-cadre a été élaborée pour réagir à la mondialisation de l’épidémie de tabagisme et il s’agit d’un traité fondé sur des bases factuelles qui réaffirme le droit de tout être humain d’atteindre le meilleur état de santé possible. Elle représente un tournant dans la promotion de la santé publique et confère une nouvelle dimension juridique à la coopération sanitaire internationale.

La lutte antitabac connaît une période de transition dans de nombreux pays. Après le succès de la phase de ratification de la Convention-cadre, les efforts de lutte antitabac pâtissent de divers facteurs sociopolitiques. D’autres priorités économiques et sociales ont pris le pas sur la lutte antitabac, ce qui menace directement les avancées obtenues dans ce domaine et compromet les améliorations apportées par la lutte antitabac sur le plan législatif, sanitaire et économique. Les implications vont au-delà du tabac et représentent une menace sérieuse pour les efforts en cours en vue de prévenir les MNT dans de nombreux pays.

La mise en œuvre des dispositions juridiquement contraignantes fondées sur des données factuelles de
laFCTC dans toute leur mesure représente la meilleure chance de réduire le tabagisme dans le monde

MPOWER visant à réduire la demande de tabacIl y a également le programme MPOWER lancé par l'OMS en 2008 pour soutenir la mise en œuvre de la Convention-cadre de l'OMS pour la lutte antitabac, qui s'est avéré très efficace dans la lutte contre le tabagisme. MPOWER est l’acronyme de 6 mesures clés de lutte antitabac, chacune correspondant à au moins une disposition du traité :

Mesures MPOWER