La consommation de substances psychoactives
La consommation de substances psychoactives peut engendrer différents problèmes d’ordre sanitaire, social, judiciaire et financier. Par exemple :
Au niveau sanitaire
Au niveau judiciaire
Amendes pour conduite en état d’ébriété, arrestation pour possession de substances illicites, comportement violent pouvant mener à une arrestation.
Au niveau social
Disputes avec la famille ou le/la partenaire, manque de motivation pour assumer ses responsabilités ou retard au travail en raison de symptômes ressentis après la consommation de substances psychoactives, comme des maux de tête.
Au niveau financier
Des problèmes financiers peuvent survenir en raison de l’argent consacré à l’achat de substances psychoactives.
Alors, que pouvez-vous faire ?
Pensez à tous les problèmes que vous avez pu rencontrer en raison de la consommation de substances psychoactives au cours des 12 derniers mois et dressez une liste en utilisant le tableau ci-dessous.
| Substance psychoactive | Problème(s) |
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Si une autre personne (membre de votre famille, professionnel de santé, etc.) a évoqué des problèmes liés à votre consommation de substances psychoactives, ajoutez-les dans le tableau.
Lorsque vous passez en revue votre liste de problèmes, dans quelle mesure votre consommation de substances psychoactives vous préoccupe-t-elle ? Évaluez-vous.
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|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Pas du tout préoccupant(e) | Extrêmement préoccupant(e) |
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Il est temps de prendre une décision
Évaluez les conséquences de votre comportement en matière de consommation de substances psychoactives en tenant compte des éléments positifs et négatifs.
Notez les effets positifs et négatifs à long terme et à court terme.
| Conséquences | Continuer à consommer des substances psychoactives | Réduire ou arrêter ma consommation de substances psychoactives |
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Fixez-vous un objectif
Je souhaite réduire ma consommation de substances psychoactives
Je souhaite arrêter de consommer des substances psychoactives
Comment pouvez-vous atteindre votre objectif ?
Passez un contrat avec vous-même
Passez un contrat avec vous-même en vous fixant des objectifs réalistes.
- Soyez précis(e).
- Assurez-vous de pouvoir mesurer vos objectifs.
- Assurez-vous qu’ils sont réalisables.
- Fixez-vous un calendrier.
Exemple
| Si vous envisagez un arrêt total |
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J’arrêterai la consommation de (substance psychoactive) le . . . /. . ./. . . |
| Si vous envisagez de réduire votre consommation |
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Je réduirai ma consommation de (substance psychoactive) au maximum à une fois par quinzaine à partir du ... /... /... |
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Je vais respecter cet objectif pendant trois mois jusqu’au ... /... /... et ensuite je ferai le point sur mes progrès. |
Tenez un journal hebdomadaire
Un journal vous aide à suivre votre progression. C’est un outil qui vous permet de suivre vos progrès, de savoir quand et où le changement se produit et de repérer plus facilement les situations à haut risque qui vous donnent envie de consommer ces substances.
| À quel moment ? Où ? Avec qui ? | Substance(s) consommée(s) et en quelle quantité ? | Argent dépensé | J’ai eu envie de consommer, mais je ne l’ai pas fait* |
|---|---|---|---|
*Si vous avez décidé de réduire votre consommation, remplissez cette colonne si vous avez eu envie de consommer plus que la limite que vous vous étiez autorisée, mais que vous ne l’avez pas fait.
Si vous avez décidé d’arrêter totalement votre consommation, notez les fois où vous avez eu envie de consommer des substances psychoactives, mais que vous ne l’avez pas fait.
Dans les deux cas, notez ce que vous avez fait à la place.
Si votre objectif est l’arrêt total de la consommation de substances psychoactives
- N’attendez pas. Décidez d’une date à laquelle vous arrêterez de consommer cette drogue/substance. Arrêtez à cette date.
- Déclarez publiquement votre intention d’arrêter. Cela permettra à votre entourage d’être informé de votre intention. Vos proches peuvent par ailleurs vous aider et vous encourager à atteindre votre objectif.
- Évitez autant que possible les « facteurs déclenchants » (situations à haut risque) qui suscitent l’envie de consommer des substances psychoactives.
- Faite preuve de patience. N’abandonnez pas quand vous passez une journée difficile, mais soyez bienveillant(e) avec vous-même. Dites-vous que changer de comportement ne se fait pas du jour au lendemain et « J’agirai différemment la prochaine fois ». Veuillez vous reporter à l’approche de gestion des problèmes.
- Reprenez les éléments positifs et négatifs et les raisons pour lesquelles vous souhaitez arrêter ou réduire votre consommation.
- Consultez régulièrement votre journal de bord. Évaluez votre consommation actuelle par rapport à celle d’avant.
- Faites-vous plaisir en choisissant quelque chose que vous appréciez. Il peut s’agir d’une sortie shopping ou d’une promenade dans votre lieu de prédilection, ou bien de prendre un bain, d’écouter de la musique, de sortir avec des amis, ou de déguster un bon repas.
- Il est possible que vous éprouviez des symptômes de sevrage après avoir arrêté. Consultez votre médecin si vous souffrez d’une forme sévère.
Si votre objectif est de réduire votre consommation de substances psychoactives
- N’achetez jamais plus que la quantité que vous prévoyez de consommer en une fois.
- Évitez d’avoir une cachette qui pourrait vous encourager à consommer davantage.
- Commencez à consommer plus tard que d’habitude et finissez plus tôt et maintenez cette tendance.
- Déterminez les jours pendant lesquels vous ne consommez pas de substances psychoactives – essayer de fixer au moins deux jours par semaine.
Réduire le risque lié à la consommation de substances psychoactives
- Envisagez des modes de consommation moins nocifs. Par exemple, si vous consommez des substances psychoactives par injection, pouvez-vous envisager un mode moins nocif ?
- Il est interdit de conduire ou d’utiliser des machines sous l’emprise de substances psychoactives.
- Essayez de ne pas consommer de substances psychoactives quotidiennement.
- Essayez de ne pas consommer plusieurs substances au cours d’une même journée.
- La consommation de substances psychoactives est fortement déconseillée pendant la grossesse ou l’allaitement, car elle peut avoir des effets nocifs sur votre enfant à naître.
N’hésitez pas à en parler à un professionnel de la santé mentale répertorié dans la liste de la Section 4. Même si vous avez l’impression que cette démarche est difficile, nous vous conseillons vivement de consulter. Les professionnels de la santé mentale sont là pour vous aider.
Ne relâchez pas vos efforts
Identifiez et évitez les « facteurs déclenchants »
Consultez votre journal de bord. Peut-être y aurez-vous noté les situations dans lesquelles vous avez envie de consommer des substances psychoactives.
| Indiquez ci-dessous les facteurs déclenchants |
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Les facteurs déclenchants peuvent être liés à :
- des lieux particuliers où ces substances sont facilement disponibles (par exemple. chez un ami, dans un club)
- certaines personnes (par exemple : partenaire, certains amis)
- des moments particuliers (par exemple après le dîner, le week-end, à l’occasion de certaines fêtes)
- certaines émotions (sentiment de dépression, colère, culpabilité, stress ou inquiétude).
Si des amis exercent des pressions pour que vous repreniez la consommation de substances psychoactives après avoir arrêté ou pour en prendre plus que vous ne l’avez prévu, ne cédez pas, car vous avez fait des efforts considérables pour arriver où vous en êtes et il est probable que vous vous sentiez beaucoup mieux. Pensez à ce que vous avez accompli et aux améliorations positives que ce changement de comportement a produites dans votre vie.
Ayez confiance en vous, vous avez des ressources !
Si cela constitue un problème pour vos amis, et que vous vous sentez mal à l’aise à l’idée que l’on vous pose des questions, peut-être sera-t-il préférable d’éviter ces personnes et ces situations pendant un certain temps.
Anticipez la manière dont vous allez gérer les situations à haut risque.
Gérer les désirs insurmontables
Identifiez les éléments déclenchants liés à ce désir.
| Lieu et heure | Pensées | Sensations physiques | Comportements |
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Si vous éprouvez un désir insurmontable ou une forte envie de consommer des substances psychoactives, essayez les techniques suivantes.
Retarder le moment de la consommation
Dites-vous : « Je vais juste attendre une demi-heure ». Vous constaterez que le désir insurmontable peut diminuer ou passer.
Se distraire
Ne restez pas assis au même endroit en ressassant votre désir insurmontable de consommer de la drogue ou une substance. Faites quelque chose pour vous distraire. Allez vous promener ou faites une activité qui vous plaît.
Faire le point
Dressez une liste des points positifs et négatifs concernant votre consommation de substances psychoactives pour vous rappeler pourquoi vous avez choisi d’arrêter ou de réduire votre consommation.
Pratiquer l’autosuggestion positive
Exprimez à voix haute le pouvoir destructeur de ces désirs insurmontables et dites-vous qu’ils passeront avec le temps. Énumérez à voix haute les conséquences négatives d’une reprise ou de l’augmentation de la consommation de substances psychoactives.
Se détendre
Les exercices de relaxation peuvent vous aider. Vous en trouverez un certain nombre sur la plateforme de santé mentale et de soutien psychosocial..
Il est courant de reprendre la consommation de substances psychoactives après avoir arrêté pendant un certain temps.
Ce n’est pas la fin du monde si vous vous écartez de vos objectifs. L’important c’est de ne pas poursuivre dans cette voie.
Revenez à vos objectifs. Faites le point sur ce qui s’est passé. S’agissait-il d’une situation à haut risque qui devrait figurer sur votre liste ? Si oui, peut-être devez-vous envisager d’autres moyens pour gérer ce type de situation. Reportez-vous à la section Vos atouts et vos stratégies d’adaptation sur la Plateforme de santé mentale et psychosociale.
Si votre consommation de substances psychoactives devient incontrôlable, demandez de l’aide. Parlez-en à votre agent de soins de santé primaires, à un ami de confiance ou à un spécialiste.
Risques pour la santé liés à la consommation de substances psychoactives
La consommation d’alcool constitue un facteur de risque de nombreux problèmes de santé et l’abus d’alcool est une cause majeure de maladie prématurée, de handicap et de décès.
Si vous consommez de l’alcool, vous vous exposez, entre autres, à différents problèmes de santé, en particulier si :
- vous buvez plus de deux verres standard* par jour ;
- il n’y a pas au moins deux jours de la semaine où vous ne buvez pas.
Il n’existe pas de niveau de consommation d’alcool sans risque. Il faut aussi préciser que pour beaucoup de gens, la consommation de deux verres standard par jour peut néanmoins être associée à des risques importants.
Certains facteurs peuvent augmenter le risque de problèmes de santé associés à la consommation d’alcool, tels que :
- des antécédents familiaux de dépendance à l’alcool ;
- la prise de certains médicaments ou le fait de souffrir de certaines pathologies ;
- un poids inférieur par rapport aux personnes de votre sexe ou de votre taille ;
- la consommation d’alcool à jeun.
La tolérance et la dépendance peuvent s’installer après une consommation excessive chronique d’alcool et les consommateurs dépendants peuvent souffrir de symptômes de sevrage s’ils réduisent ou arrêtent leur consommation.
Un sevrage alcoolique sévère compliqué de delirium tremens constitue une urgence médicale. Les symptômes de sevrage sont les suivants : transpiration, anxiété, nausées, vomissements et diarrhée, insomnie, maux de tête, hypertension, hallucinations et convulsions.
Vous ne devez pas boire du tout d’alcool si :
- vous êtes enceinte ou si vous allaitez ;
- vous devez conduire un véhicule, ou utiliser des machines ou mener toute activité comportant des risques ;
- vous avez des problèmes de santé qui peuvent être aggravés par l’alcool ;
- vous prenez un médicament qui interagit directement avec l’alcool ;
- vous ne pouvez pas contrôler votre consommation d’alcool.
Exemples de risques associés à une consommation excessive d’alcool (du moins grave au plus grave) :
- Phénomène de gueule de bois, comportements agressifs et violents, accidents et blessures, nausées et vomissements
- Diminution des performances sexuelles, vieillissement prématuré
- Problèmes digestifs, ulcères, inflammation du pancréas, hypertension artérielle
- Anxiété et dépression, difficultés relationnelles, problèmes financiers et professionnels
- Troubles de la mémoire et difficulté à résoudre des problèmes
- Lésion cérébrale permanente entraînant une perte de mémoire, des déficits cognitifs et une désorientation
- Accident vasculaire cérébral, lésions musculaires et nerveuses
- Maladies du foie et du pancréas
- Cancers de la bouche, de la gorge et du sein
- Suicide
*Un verre standard correspond à :
une canette de bière ordinaire (330 ml à 4°) ;
un verre de spiritueux (30 ml à 40°) ;
un verre de vin ou un petit verre de sherry (100 ml à 12° ou 70 ml à 18°) ;
un petit verre de liqueur ou un apéritif (50 ml à 25°).
Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée au monde.
Le cannabis peut être à l’origine d’une overdose et d’une toxicité. Cependant, la probabilité de décès dû à l’intoxication au cannabis seul est très faible, bien que l’association avec d’autres substances psychoactives puisse entraîner une overdose et le décès.
Les conséquences négatives sur la santé de la consommation de cannabis pendant la grossesse sont similaires aux effets du tabagisme sur la mère et l’enfant.
Exemples de risques associés à la consommation de cannabis (du moins grave au plus grave) :
- Problèmes d’attention et de motivation
- Anxiété, paranoïa, attaques de panique, dépression
- Troubles de la mémoire et diminution de la capacité de résolution de problèmes
- Tension artérielle élevée
- Asthme, bronchite
- Symptômes psychotiques et psychose, en particulier chez les personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de schizophrénie
- Cardiopathie et bronchopneumopathie chronique obstructive
- Cancers des voies respiratoires supérieures et de la gorge
La cocaïne est une drogue stimulante et son utilisation est associée à un grand nombre de problèmes de santé physique et mentale.
Cette substance présente un risque important de complications toxiques et de mort subite, généralement dû à l’effet de la cocaïne sur le système cardiovasculaire.
La consommation de cocaïne est associée à des comportements à risque, notamment les injections non sécurisées et les rapports sexuels non protégés, exposant les consommateurs et leurs partenaires à un risque important de contracter un certain nombre de maladies sexuellement transmissibles et de virus véhiculés par le sang.
La cocaïne agit rapidement, mais ses effets disparaissent relativement vite, ce qui peut amener les utilisateurs de cette drogue à renouveler leurs prises au cours d’une même réunion.
La cocaïne crée une forte dépendance psychologique ou un désir insurmontable, en quelques fois seulement.
Exemples de risques associés à la consommation de cocaïne (du moins grave au plus grave) :
- Troubles du sommeil, accélération du rythme cardiaque, maux de tête et perte de poids
- Engourdissement, fourmillements, peau moite ou encore sensation de démangeaisons ou de picotement de la peau
- Désir insurmontable et stress intense liés au mode de vie
- Accidents et blessures et problèmes financiers
- Sautes d’humeur – anxiété, dépression et épisodes maniaques
- Paranoïa, pensées irrationnelles et troubles de la mémoire
- Comportement agressif et violent
- Psychose après consommation répétée de doses élevées
- Mort subite par arrêt cardiaque
Sont considérés comme des stimulants amphétaminiques : l’amphétamine, la déxamphétamine, la méthamphétamine et l’ecstasy (MDMA).
Ces substances ont des effets stimulants sur les fonctions cérébrales (système nerveux central) et leur consommation est associée à un grand nombre de problèmes de santé physique et mentale.
Il est de plus en plus prouvé que certains stimulants de type amphétamine endommagent les cellules cérébrales.
À long terme, la consommation d’amphétamines à haute dose constitue un facteur de risque de malnutrition, qui peut également causer des dommages permanents sur les cellules cérébrales.
Les sautes d’humeur sont également associées à l’utilisation régulière de stimulants de type amphétamine. Par ailleurs, certains utilisateurs signalent une aggravation des problèmes de santé mentale, tels que la dépression et l’irritabilité, au fil du temps.
Exemples de risques associés à la consommation de stimulants amphétaminiques (du moins grave au plus grave) :
- Troubles du sommeil, perte d’appétit et perte de poids, déshydratation, diminution de la résistance aux infections
- Bruxisme, maux de tête, douleurs musculaires
- Sautes d’humeur – anxiété, dépression, agitation, épisodes maniaques et attaques de panique
- Tremblements, arythmie, essoufflement
- Difficulté de concentration et troubles de la mémoire
- Paranoïa, comportement agressif et violent
- Psychose après consommation répétée de doses élevées
- Dommages permanents des cellules cérébrales
- Atteinte hépatique, hémorragie cérébrale, mort subite due au stress cardiovasculaire
Les substances à inhaler désignent tous les produits qui peuvent être inhalés, bien que les substances elles-mêmes puissent avoir des actions pharmacologiques différentes. Les substances volatiles les plus couramment utilisées sont l’essence, les solvants, les colles, les sprays, les laques contenant du benzène ainsi que les colles ou les diluants à peinture contenant du toluène. Le nitrite d’amyle et le protoxyde d’azote sont également utilisés dans certaines communautés. La façon la plus courante de les utiliser consiste à les inspirer à partir d’un récipient ou d’un sac en plastique.
Généralement, les substances à inhaler ne créent pas de forte dépendance, ce qui signifie que les utilisateurs ont peu de risques d’en devenir physiquement dépendants. Cependant, l’utilisation d’une substance à inhaler est associée à de nombreux effets aigus et chroniques graves.
Exemples de risques associés à l’utilisation de substances à inhaler (du moins grave au plus grave) :
- Symptômes pseudo-grippaux, sinusite, saignements de nez
- Nausées et vomissements, indigestion, ulcères gastriques, diarrhée
- Vertiges et hallucinations, nausées, somnolence, désorientation, troubles de la vision
- Maux de tête, accidents et blessures, comportement imprévisible et dangereux
- Difficultés de coordination, réactions ralenties, mauvaise alimentation du corps en oxygène
- Troubles de la mémoire, confusion, dépression, agressivité, fatigue extrême
- Délire, convulsions, coma, atteinte d’organes (cœur, poumons, foie, reins)
- Décès par insuffisance cardiaque
Par sédatifs et somnifères, on entend les benzodiazépines et les composés apparentés. Cette dénomination ne couvre pas les antidépresseurs ni les antipsychotiques.
Ce sont des médicaments prescrits sur ordonnance. Ils peuvent cependant entraîner des problèmes pour les utilisateurs, en particulier lorsqu’ils sont utilisés plus fréquemment ou à des doses plus élevées que la posologie recommandée.
En général, on prescrit des benzodiazépines pour prendre en charge les troubles du sommeil, l’anxiété ou d’autres troubles de l’humeur. Elles sont également indiquées dans le cadre des traumatismes, des interventions chirurgicales, ainsi que pour le sevrage de substances spécifiques et en cas de convulsions et de douleurs musculaires.
Parmi les sédatifs et les somnifères on citera le diazépam, le témazépam, l’alprazolam, le clonazépam, le flunitrazépam, le zolpidem, le midazolam et le phénobarbital. Cette liste n’est pas exhaustive et ne comprend que les noms pharmacologiques.
La tolérance et la dépendance aux sédatifs ou aux somnifères peuvent se développer après une courte période d’utilisation, et le sevrage de ces médicaments peut être extrêmement désagréable. Les symptômes de sevrage comprennent l’anxiété et les attaques de panique sévères, l’insomnie, la dépression, les céphalées, la transpiration et la fièvre, les nausées, vomissements et convulsions.
Il est extrêmement rare que les benzodiazépines puissent provoquer un décès par overdose, même lorsque ces médicaments sont pris à de très fortes doses. Cependant, lorsque ces molécules sont associées à d’autres substances telles que l’alcool, le paracétamol ou les opioïdes, le risque d’overdose et de décès est nettement accru.
Exemples de risques associés à la consommation de sédatifs et de somnifères (du moins grave au plus grave) :
- Somnolence, vertiges et confusion
- Difficulté de concentration et troubles de la mémoire
- Nausées, maux de tête, démarche instable
- Troubles du sommeil
- Anxiété et dépression
- Tolérance et dépendance après une courte période d’utilisation
- Symptômes de sevrage sévères
- Overdose et décès en cas d’utilisation en association avec de l’alcool, des opioïdes ou d’autres médicaments dépresseurs
Les hallucinogènes comprennent l’acide lysergique diéthylamide (LSD), la psilocybine et la psilocine (champignons psychoactifs), la kétamine, la phencyclidine (PCP) et la mescaline.
Il s’agit d’un groupe de substances psychoactives qui affectent les perceptions de la réalité de l’utilisateur par la distorsion d’un ou de plusieurs des cinq sens (vision, ouïe, odorat, goût, toucher) entraînant des hallucinations.
Ils peuvent également provoquer des distorsions des processus cognitifs, de la notion du temps, de la conscience de soi et de l’humeur.
Les effets des hallucinogènes sont imprévisibles et peuvent être différents selon les utilisateurs ou les occasions.
À long terme, l’utilisation d’hallucinogènes peut aggraver les symptômes de maladies mentales telles que la schizophrénie.
Les utilisateurs peuvent également éprouver des flashbacks qui sont des récurrences spontanées des effets de l’utilisation d’hallucinogènes dans le passé.
Le plus souvent, les hallucinogènes ne créent pas une forte dépendance, ce qui signifie que les utilisateurs sont peu susceptibles de devenir physiquement dépendants, et ils ont tendance à être utilisés expérimentalement et occasionnellement plutôt que de manière répétée.
Exemples de risques associés à l’utilisation d’hallucinogènes (du moins grave au plus grave) :
- Changements visuels, auditifs, tactiles et olfactifs, comportements imprévisibles
- Troubles du sommeil
- Nausées et vomissements
- Augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle
- Sautes d’humeur
- Anxiété, attaques de panique, paranoïa
- Flashbacks
- Aggravation des symptômes de maladies mentales telles que la schizophrénie
Les opioïdes sont des dépresseurs du système nerveux central. Il existe des opioïdes de rue (non prescrits), tels que l’héroïne et l’opium, mais les opioïdes peuvent également être un médicament prescrit et sont généralement utilisés pour gérer la douleur.
L’utilisation d’opioïdes de rue ou non prescrits peut causer de nombreux problèmes aux utilisateurs, dans la mesure où ces produits sont généralement injectés ou fumés, ce qui peut entraîner des problèmes supplémentaires.
L’usage d’opioïdes prescrits peut également causer des problèmes aux utilisateurs, particulièrement lorsqu’ils sont utilisés plus fréquemment ou à des doses plus élevées que celles prescrites. Les opioïdes prescrits les plus fréquents sont : la morphine, la codéine, la méthadone, la buprénorphine, la péthidine (mépéridine), le dextropropoxyphène et l’oxycodone, le tramadol et le fentanyl.
Les opioïdes peuvent être injectés, comme c’est souvent le cas avec l’héroïne, fumés (héroïne et opium), administrés par voie orale, intramusculaire, intraveineuse, sous-linguale ou sous forme de suppositoire anal (opioïdes pharmaceutiques).
L’injection d’héroïne entraîne une absorption immédiate du médicament et l’apparition rapide d’effets, ce qui peut entraîner une overdose (fatale ou non), en particulier en cas d’association avec d’autres substances tels que l’alcool ou les benzodiazépines.
Risques associés à l’utilisation d’opioïdes (du moins grave au plus grave) :
- Démangeaisons, nausées et vomissements
- Somnolence, constipation, caries dentaires, irrégularité des cycles menstruels
- Difficulté de concentration et troubles de la mémoire
- Dépression, diminution de la libido, impuissance
- Difficultés financières et démêlées avec la justice
- Stress relationnel
- Difficultés à préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale
- Tolérance et dépendance, symptômes de sevrage
- Overdose et décès par insuffisance respiratoire
Les « autres » drogues sont celles qui n’appartiennent à aucune des autres catégories de substances psychoactives sur le plan pharmacologique ou autre. Entrent dans cette catégorie l’acide gamma-hydroxybutyrique (GHB) et toute autre drogue de synthèse. D’autres drogues telles que le kava, le datura, le khat, la muscade et la consommation excessive de caféine peuvent également être classés dans cette catégorie. Il peut y avoir d’autres substances utilisées dans votre pays qui ne correspondent à aucune des autres classes de substances que nous avons indiquées et qui doivent être classées dans la catégorie « autres drogues ».